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La Première Dame Nehmat Aoun

Discours du lancement du Programme "Génération Citoyenne"

Audience distinguée,
Notre rencontre aujourd’hui représente un moment déterminant.
Parce que nous ne lançons pas un simple projet, nous lançons un appel.

Un appel à la réconciliation entre les citoyens et l’État, un appel à briser les barrières entre les Libanais, un appel à la citoyenneté
Nous inaugurons la première phase du programme de la « Génération citoyenne », une vision qui s’élève au-dessus des crises, transcende les divisions et planifie courageusement l’avenir. Aujourd’hui nous posons la première pierre de ce projet qui est « l’École de la Citoyenneté », fondement essentiel de ce programme ambitieux.
Au fil des crises successives, nous avons répété inlassablement ce même slogan : les jeunes sont l’espoir du Liban, mais qu'avons-nous réellement mis à la disposition de ces jeunes afin qu'ils puissent demeurer à la hauteur des espoirs placés en eux ?

Lorsque nous évoquons une génération formée sur des bases solides, nous pensons principalement à nos institutions éducatives publiques et privées, qui à travers leur mission éducative séculaire, sont une source de fierté nationale.

Cependant sommes-nous réellement conscients de la capacité de ces institutions à consolider le concept de la citoyenneté ?
Dans l’attente de la réforme des programmes scolaires entreprise par le ministère de l’Éducation et le Centre de recherche et de développement pédagogiques, qui vise à moderniser l’approche globale à l’enseignement, nous avons voulu lancer le projet de citoyenneté afin qu’il soit un espace de communication entre l’État et les jeunes à travers les institutions éducatives
Ce projet dont vous allez connaître tous les détails par l’équipe de travail, relie le Liban du Nord au Sud

Certains peuvent le qualifier d’illusion ou d’utopie, c’est pour cela que je ne cherche pas à m’adresser uniquement à votre raison mais à votre cœur ;
C’est le cri de cœur d’une mère qui a vu ses enfants grandir dans un pays où les crises ont souvent eu raison de l’espoir.

C’est le cri du cœur d’une citoyenne qui, depuis plus de la moitié de sa vie, a vu des générations parler le langage du communautarisme et du régionalisme, mais rarement celui du patriotisme.
C’est le cri de cœur d’une femme qui croit en chacun de vous, car je connais le potentiel exceptionnel de la jeunesse libanaise à l’échelle internationale et sa capacité à contribuer au développement de son pays.
C’est un projet simple dans sa conception, révolutionnaire dans son ambition :

Transformer nos écoles en fabriques de citoyenneté.
Transformer nos bancs d’école en plateformes de valeurs et de responsabilité.
Transformer nos élèves en ambassadeurs du changement sous la bannière des principes partagés.

À tous les directeurs et directrices des écoles soucieux du bien des institutions éducatives : vous êtes les bâtisseurs de l’avenir qui forment les dirigeants de demain.

À tous les enseignants et enseignantes, qui en dépit de leurs revendications légitimes, seront les pionniers de ce projet, je dis toute ma gratitude et mon appréciation, car dans chaque salle de classe, dans chaque mot enseigné vous développez l’esprit critique, le sens du respect et de la responsabilité.

À vous chers parents, je dis : vous êtes avec l’école les deux piliers de cet édifice qui est l’État et envers lequel nous cherchons à renforcer le sentiment d’appartenance.

Quant aux jeunes, je vous dis en toute sincérité,

Soyez meilleurs que nous, pour que vos jours soient meilleurs. C’est pour cela que je vous exhorte à mener à bien cette expérience et à vous joindre à la génération citoyenne pour un Liban plus uni, plus juste et certainement plus fort.

En conclusion, Ce projet ne porte pas le nom d’une personne, d’une institution ou d’une partie.

Ce projet est le fruit d’un partenariat qui unit toutes les personnes ici présentes aujourd’hui.
C’est un point de départ qui aurait dû être marqué après la guerre civile afin de rétablir les relations entre les différentes composantes de notre pays, mais les circonstances ont malheureusement eu raison de notre volonté.

Nous pouvons en rester là… ou choisir d’amorcer le changement.

Car tout nous devient possible tant que nous restons unis sous la bannière de la citoyenneté.

Merci